La science-fiction permet à ses auteurs de mettre en scène les nombreux fantasmes que sous-tend le progrès scientifique. Les histoires de créatures artificielles, qui commencent dans des mythes très anciens et trouvent leur prolongement avec les robots mettent en avant le thème récurrent de l’auto-engendrement. En comparant deux œuvres majeures science-fiction : Frankenstein de Marry Shelley et Les Robots d’Isaac Asimov, nous verrons deux visions différentes d’un engendrement dépourvu de mère. Le thème a des raisonnances fortes en informatique et peut même être considéré comme une des raisons de l’engouement des hommes dans cette discipline et en symétrie, du manque de femmes.
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Collet, Isabelle. L’autoengendrement dans la science-fiction ou Frankenstein contre les robots. Femmes & math, Forum 8 des Jeunes Mathématiciennes, Tome 8 (2006), pp. 109-127. http://www.numdam.org/item/RFM_2006__8__109_0/
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